ANIMAL – 2020 : Zone -poème-

ZONE

— première : 30 juin 2020 à La Friche St Sauveur
— interprétation : Caroline André, Marianne Barthélémy, Stéphane Benault, Sophie Bertin, Odile Coquelle, Ludivine Lenne, Didier Motti, Alexandre Pinelli, Aude Servent, Elvira Shvekher, Timothée Spriet, Céline Telliez
— zone : XV

Au lendemain de l’incendie de la cathédrale de Notre- Dame-de-Paris, la jeune militante suédoise Greta Thunberg prononce un discours à Strasbourg devant les leaders européens où elle appelle à une « cathedral thinking ». Elle y rappelle l’urgence climatique, la nécessité d’une réaction forte, le poids de la responsabilité politique. Ce texte se propose d’imaginer ce qui aurait pu se passer si elle avait ensuite décidé de tout quitter pour vivre parmi les animaux.

En écho à SACRE (zone -XI-) réalisée durant la saison 2018-2019, qui interrogeait le rituel et le sacrifice contemporain, ANIMAL se propose de nous emmener vers la disparition et la métamorphose comme conséquence d’une passivité ambiante.

Le texte imagine le parcours d’une jeune fille qui, après un discours virulent contre l’absence de politique écologique, déciderait de s’enfuir de la ville pour rejoindre les animaux sauvages. Mais cette fiction est- elle encore possible ? Et si, les animaux, à leur tour, nous repoussaient à la marge de leur monde ?

conception et chorégraphie : Mélodie Lasselin en collaboration avec les interprètes
texte : Simon Capelle
illustrations : Sophie Bertin

–24.09.19–
Emma Gonzalez. Greta Thunberg. L’une, survivante de la fusillade de Parkland du 14 février 2018. L’autre, gréviste de son école depuis le 20 août 2018. L’une a 19 ans, l’autre a 16 ans. Pour lutter contre l’épuisement du langage face aux catastrophes, l’une choisit de se taire pendant quatre minutes en plein milieu de son discours le 24 mars 2018 face à la manifestation rassemblée. L’autre déclame des discours les larmes aux yeux devant les dirigeants de la planète. Silence ou émotion exacerbée, dernière rhétorique possible face aux impuissances performatives du langage.