SONDE

SONDE est une création chorégraphique participative in situ à destination de tout type de public dont la durée peut varier entre 20 et 30 minutes.

conception : Mélodie Lasselin & Simon Capelle
avec l’aide de Chloé André, Baptiste Legros et David Scattolin
musique : Guy Lefebvre
image : Sofian Hamadaïne-Guest

NOTE D’INTENTION

En 1977, la NASA envoie dans l’espace deux sondes interstellaires nommées Voyager sur la paroi desquelles est fixé le disque de Voyager (ou Voyager golden record). Ce disque comporte exactement 116 images et plus de 90 minutes de sons. Ces éléments sont destinés à témoigner de notre civilisation à d’éventuels extraterrestres à même de récupérer cette bouteille à la mer. Dans ces documents, on trouve aussi bien des photographies de forêts ou d’autoroutes, des cris de bébé, Stravinsky, Beethoven et Bach, le son du vent, le mot bonjour dans de nombreuses langues, et ce message du président américain Jimmy Carter : «  Ceci est un cadeau d’un petit monde éloigné, une marque de nos sons, de notre science, de nos images, de notre musique, de nos pensées et de nos sentiments. Nous essayons de survivre à notre temps de sorte que nous puissions vivre dans le vôtre.  »

Vanité en trois dimensions flottant dans l’espace intersidéral, cette sonde nous a donné l’idée d’une autre. Imaginons maintenant les Humains qui vivront sur notre planète dans plusieurs centaines ou milliers d’années. Imaginons que leur temps, leur langage, leur espace, leurs pensées, leurs sentiments ne sont plus du tout les nôtres. Imaginons encore tout ce qui pourrait avoir disparu de nos civilisations dans un avenir plus ou moins lointain.

Que souhaiteriez-vous transmettre aux Humains du futur ? Quel sentiment, quel objet, quel élément, quelle abstraction, quelle couleur de notre époque voudriez-vous qu’ils puissent encore connaître ? Par l’intermédiaire d’un corps, ici celui de la danseuse Mélodie Lasselin, nous allons tenter d’incarner quelques-uns de ces éléments de notre présent, pour les filmer, et espérer parvenir à les transmettre dans le futur. En les voyant représentés face à nous, de nouveau, nous contemplerons la vanité et la beauté de notre existence mortelle, plongés dans la survivance de choses peut-être déjà en voie d’extinction.